Les Dolomites d’Ampezzo

Les Dolomites d’Ampezzo, il fallait qu’on y aille. J’ai pris connaissance de leur existence dans un superbe bouquin qu’on m’a offert. J’ai d’ailleurs réalisé une petite vidéo « à-la-con » (bientôt en ligne) comme une sorte de clin d’œil au copain qui m’a fait cadeau de cet ouvrage.

« J’aurais souhaité publier cette courte vidéo avant ce billet… Difficile de trouver une connexion au réseau suffisamment stable, ça sera pour une prochaine fois ! »

D’avance, la longueur de ce billet ne va pas refléter le temps que j’ai pu passer dans les Dolomites d’Ampezzo : une petite semaine à parcourir la montagne à pied, à me laver chaque matin dans l’eau pure des torrents gelés, à simplement admirer la lumière couleur or s’écraser contre les parois vertigineuses des immenses masses rocheuses.

Vue sur les Dolomites

La tête dans les nuages

En premier lieu, je pilote Huguette jusqu’à la ville de Cortina d’Ampezzo. Ancienne ville olympique (JO d’hiver de 1956) et décors pour de nombreux films, ça pue la thune. C’est simple : parking à deux euros de l’heure ou plus, inutile d’aller chercher plus loin.

Impossible de nous garer sans nous ruiner, ce sera en camion que je « visiterai » la ville. C’est joli, c’est sûr, des géraniums sur tous les balcons, de belles façades, des Mercedes, Porche, Ferrari…. Brruuuuuhh, on se casse !
A quelques kilomètres, il y a un point d’information concernant le parc naturel des Dolomites – je décide de m’y rendre bien qu’une barrière « limitation hauteur 2m50 » me bloque, je finirai les trois derniers kilomètres à pied.

Des fleurs aux Dolomites

Gaffe où vous mettez les pieds ! La flore est précieuse ici (comme partout à vrai dire)

J’y trouve une guide passionnée et tellement accueillante. Impossible d’en placer une, elle me parle des Dolomites comme si elle les avait fait, les yeux rougis par l’émotion (ou alors c’est que je pue, probable ça – à quand remonte la dernière douche ?). Je vous jure, c’était beau à voir.

Je fini par lui expliquer que je veux me rendre au Cinque Torri, précisément – rapport à la vidéo pour le copain.
Elle se marre, sort une carte, et me fait bien comprendre que je suis à l’exact opposé. Lui expliquant que ma compagne de voyage est en fait un petit camion, je ne vais pas avoir tant de mal à m’y rendre : mais vais-je pouvoir m’y poser sans trop de difficulté ?

Et voici le défilé des bons plans, des parkings accessibles, des interdictions de camping dont on se fiche, des lieux où je trouverai facilement de l’eau. A toi, la guide dont je n’ai jamais su le nom, merci mille fois !

Lumière aux Dolomites

6 du mat’, cette lumière !

Huguette et moi on restera au pied des Cinque Torri, sur le parking du téléphérique, tout au long de notre séjour dans les Dolomites. Très visités la journée, les nuits y sont solitaires. Il y a quand même quelques campeurs, certains en camion, d’autres qui dorment dans le coffre de leur auto. On discute rapidement en veillant bien à protéger la solitude de chacun. J’offre le café par deux fois en milieu de matinée à des inconnus qui le resteront.

Les matins, c’est levé 5h. C’est vrai, les Cinque Torri sont largement parcourus. Alors autant y partir tôt quand on sait que le touriste y sera vers neuf ou dix heures. On profite alors de la fraîcheur de la matinée, des lumières incroyables et d’un calme religieux.

Paysage des Dolomites

Chhhht! Entendez-vous ce silence ?

Pour monter admirer les Cinque Torri, on peut suivre le chemin qui passe sous les câbles du téléphérique ou prendre celui qui longe un petit lac et se poursuit en foret. J’ai pris les deux et pour ma part, j’ai préféré le second. Celui-ci vous offrira deux options après la traversée de la foret : continuer par la route (facile !) ou s’attacher à rejoindre les sommets par le petit chemin qui monte le long du flanc de la montagne (accrochez-vous un peu). Ce sont de superbes balades, physiques tout de même.

Les Cinque Torri n’ont pas été épargnés par la Grande Guerre. Les batailles y ont fait rage – principalement de l’artillerie. Alors dans vos balades, vous tomberez sur les tranchées reconstituées à l’endroit même où les soldats déambulaient il y a un tout petit plus d’un siècle. Personnellement, j’aime beaucoup l’histoire des guerres – la folie des Hommes, à ce point là, m’a toujours laissé sur les fesses – et trouver des panneaux explicatifs, accompagnés d’images de l’époque m’a beaucoup plu.

Alors ici, aux Dolomites, je crois qu’il y a deux raisons de fermer sa boîte à parole : cet épisode si sombre de la guerre d’une part puis ces paysages majestueux d’autre part, cette nature si prompt à emplir vos yeux de flotte.

Les Cinque Torri aux Dolomites

Les Cinque Torri, précisément

D’incroyables moments aux Dolomites d’Ampezzo, le bonheur. Quelques rencontres au refuge qui trône à 2250 mètres d’altitude devant les Cinque Torri – un paradis pour les amoureux de l’escalade. De superbes randonnées, des décors magnifiques, de la guitare et un peu de boulot sur lavraieroutedurom.fr : le logo et son animation.

On fait les pleins des réservoirs d’eau directement à la source et puis, bien, direction la Slovénie !

Du 27/07 au 02/08/2017